Cabane de Julian Dans le Jardin

*Julian saisit le coussin. Finalement, il ne sentait pas si bon que ça. C'était une odeur banale, sans rien d'extraordinaire. Mais pourtant, son odorat sentait quelque chose d'autre. A la fois doux et piquant. Ennivrant. Pour s'assurer que ce n'était pas le coussin d'Hilary qui sentait, Julian le renifla encore une fois. Il eu un haut-le-coeur.*

"Pouah... Hilary à dû acheter ce parfum dans un centre de toilettage pour chien..."

*Julian jetta le coussin au loin dans la pièce, renversant une lampe qui se débrancha et s'éteignit. L'atmosphère devenait plus intime, avec la lumière moins éblouissante. Julian guettait la réaction de Keira du coin de l'oeil.*

"Tu veux que j'aille allumer une autre lampe ?"

*Au fond de lui, il espérait qu'elle répondisse non.*

"cette odeur..."

*Il ressentait toujours cette odeur douce qui l'enivrait, qui le faisait planer. Il s'approcha vers Keira et lui renifla le cou.*

"C'est toi qui sent si bon, pas ce maudit coussin."

*julian comprit que ce trouble qu'il éprouvait à cause d'un simple parfum pouvait ne signifier qu'une chose :*

"J'crois que j'taime encore..."

* Elle avait hoché la tête, amusée devant sa maladresse. Plutôt satisfaite de ce changement d’ambiance, devenue ainsi plus calme, elle répondit alors avec simplicité…*

Laisse, tu risquerais de faire tout griller…

* Elle affichait comme un air moqueur avant qu’elle ne remarque son attitude changeante. Il était penché près d’elle et elle le fixait en silence avant qu’il ne prononce ses deux dernières phrases. A la première, elle posa la main sur son torse pour le repousser. Elle lui aurait alors dit d’arrêter les compliments mais avant ça, elle entendit la deuxième et ne dit alors rien. Elle enleva alors délicatement sa main mais ne le quitta pas des yeux. *

* Elle esquissa alors un sourire en coin étrange. Un mélange de satisfaction, quelque part, et d’affection. Julian lui avait toujours plu et apparemment ce n’était pas près de changer. Mais elle ne lui répondit rien. Une petite vanne sur « Oh ? Et Hilary ? » aurait été mal placée. Alors non, elle n’avait rien trouvé de mieux qu’un simple sourire. *

* Elle resta silencieuse quelques secondes puis, caressant le visage de Julian du bout de ses doigts, elle se pencha vers lui. Elle frôla les lèvres de celui-ci du bout des siennes, puis, laissant échapper un nouveau sourire amusé, elle recula pour prendre le coussin qui restait et le mettre au milieu du lit. *

*Julian regarda fixement le coussin, que Keira venait de poser au milieu du lit. Le coussin se dressait là, entre Keira et lui, comme une immense barrière infranchissable. Comme si Keira voulait l'empêcher de passer. Il se sentit gêner tout à coup, gêner par ce baiser qu'il avait presque demandé, gêner par la présence de Keira dans son lit, gêner par cette lumière tamisée et ses envies érotiques. Il se rangea de son côté, et se replia sur lui même, prenant le moins de place possible et grommela :*

"J'suis désolé, je le pensais pas, oublie ce que je viens de dire."

*Julian s'en voulut aussitôt ces paroles prononcées. Il n'en croyait pas un mot, et il regretta de ne pas pouvoir plus montrer ses sentiments. Mais face à une femme forte comme Keira, une femme de caractère avec une personnalité surdéveloppé, Julian ne pouvait que fuir, la queue entre les jambes.*

*Julian ferma les yeux, et soupira*

"Tu compliques tout Keira. Quand tu es dans les parages, je ne sais plus ou j'en suis, j'en devient fou."

*Il lui prit les mains, et la fixa droit dans les yeux*

"Être prêt de toi et ne rien pouvoir faire est une vraie torture, et tu m'imposes une limite *il montra le coussin*, alors que tu viens juste de m'embrasser, comment je dois interprêter ça ?"

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